Modernisation générale ! [feat. Éléonore | Édouard | Diane | Théagès]

~ Papy se modernise ~

A ce moment-là, ses doigts tremblaient et ses bras pendaient lamentablement comme deux pendules alourdies par le temps, le temps qui passe. Eh oui, notre cher Édouard Anew venait de se confronter à cette chose qui l'attaque chaque jour, et le mine, ce parasite qui creuse des galeries dans les visages et éclaircit le regard , mais pourtant assombrit la vue et la vision du monde. Cette horreur, le temps, venait de sortir de la bouche d'un enfant comme un jet d'acide, et à ce moment-là, notre chef était bien désemparé. Plus simplement, un petit l'avait appelé « Papy Chapeau »... Oui, Papy Chapeau. M.Anew concédait bien le terme « chapeau » - il en était très fier - mais il ne s'était pas résigné à accepter ce « Papy ». Ce mot était rentré dans une oreille, avait appuyé sur son cœur avant de nouer sa gorge et de retomber sur ses poumons. Il avait alors toussé pour essayer de le faire sortir, mais rien n'y fit : il l'avait toujours en travers. Mais il était chef, il avait ses responsabilités, et il ne devait pas se mettre en colère. Après tout, était-ce justifié d'accorder de l'importance aux mots d'un enfant ? C'est ce qui l'aurait réconforté si la mère du petit n'avait pas surenchéri avec une seconde phrase, bien pis encore : « Alphonse, on doit le respect aux personnes âgées ! ». Mais il est inutile d'épiloguer sur l'état d'âme d'Édouard Anew suite à ces événements regrettables. Non, ce qui importe est que notre homme a pris une décision pour avancer : se rendre en Région Moderne pour être au contact de la population la plus jeune et avancée du monde. Il espérait se mettre au fait des dernières tendances là-bas, plus qu'avant-gardistes par rapport à la mode de la Région des Lumières et de l'Industrie, et ainsi avoir une allure plus jeune.
Édouard acheta un billet en direction de la Région Moderne et il justifia cet achat à sa secrétaire Mariette par le motif : « visite régionale pour l'ouverture à l'innovation de la Région des Lumières et de l'Industrie ». C'était le terme officiel pour « shopping pour pas avoir l'air vieux ».

Le trajet dura assez longtemps, avec une mer plutôt agitée. Mais le chef était déterminé. Il arriva finalement dans l'après-midi, étant parti peu avant midi, et se rendit du port à Electrotown en vélo. Il se dit que commencer la journée par du sport serait un bon moyen d'engager sa cure de rajeunissement. Au quart du chemin, il décida de faire appel à son garde du corps pour qu'il pousse le vélo.

Et c'est une fois arrivé en ville qu'Anew put enfin considérer l'écart qu'il y avait entre lui et la jeunesse d'Electrotown : cheveux bleus, talons et semelles sur-extra-réhaussés, lentilles aux motifs fantasques, et plein de bidules qu'il ne reconnaissait pas trop. Il y avait par exemple des sortes de clous plantés dans la peau de beaucoup de passants, qui ont donné des frissons à Édouard. Mais ce qui l'étonna le plus, c'étaient ces multitudes de chewing-gum mâchés simultanément par 90% de la population, de façon incroyablement synchronisée. Il y avait des sortes de lumières de toutes les couleurs dans les boutiques, avec une musique étrange mais attirante.

Le chef finit donc par rentrer dans un magasin assez loufoque, comme hypnotisé par toute l'animation. La gérante du commerce avait des lunettes en forme d'étoile, avec des cheveux blancs dressés sur sa tête de manière anarchique. Le chef des Lumières et de l'Industrie sortit aussitôt... Dans la rue, il se sentait un peu perdu, ne sachant pas vraiment quoi faire. Il était parti sur un coup de tête, et il avait un peu l'air idiot. Il s'assit alors sur une marche pour regarder des gens bizarres avancer. Qui sait, cela l'inspirerait peut-être ?

Cela faisait une demie-heure qu'elle était en ville et Eléonore était excédée. Elle si... si noble, se retrouvait au milieu de débauchés à l'allure douteuse et au mauvais goût flagrant. Et le pire était... qu'elle était exactement pareille.

Elle avait essayé de contacter M. Anew pour l'encourager à prendre parti contre la sorcellerie. En effet, le chef de la région industrielle était un homme influant, connu pour sa droiture et son sens des responsabilités. S'il prenait parti pour l'inquisition, un blocus général contre les sorcières se ferait. Quoi qu'il en soit, lorsque Eléonore tenta de le joindre, elle appris qu'il était en déplacement pour "Visite régionale pour l'ouverture à l'innovation de la Région des Lumières et de l'Industrie" (ce qui ne voulait absolument rien dire). En bref, il avait décidé de faire une petite escapade à Electrotown. Et par conséquent elle se devait d'en faire autant pour le croiser "par hasard". Et pour cela, quoi de mieux que de se fondre dans le décor? Elle avait donc demandé à son couturier de lui confectionner quelque chose de "moderne".

C'est ainsi qu'elle se retrouva affublée d'une chemise et d'une jupe (imitant le baroque mais n'allant au dessous du genou), de bas en dentelles et de chaussures compensées, le tout dans les tons rouge et noir. Enfin, pour être plus en adéquation avec sa nouvelle tenue, Eléonore laissa ses cheveux lachés. "Quelle ignominie! Comment peut-ont se promener ainsi de son plein grè? ".

Au bord du découragement, Eléonore alla s'installer à la terrasse d'un café et commanda un lait aux épices. C'est alors qu'elle aperçut, seul et perdu, assis sur une marche non loin, Edouard Anew. Elle interpella un serveur et lui demanda de convier l'homme à sa table.

Alors que notre homme commençait à se résoudre à l'idée qu'il ne pourrait jamais se moderniser ou paraître moins âgé, ce qui semblait être un serveur l'approcha. Il pointa du doigt une table de la terrasse d'un bar-restaurant :

« La femme, là, elle vous demande de v'nir. »

Édouard demanda confirmation au garçon, qui affirma qu'on l'avait bien désigné. Il observa alors la dame qui était attablée et reconnut dans ses traits un visage famillier. Après une courte réflexion, il lui revint qu'il s'agissait-là de celle qui avait interrompu sa rencontre avec une sorcière dans la Zone Industrielle. Elle avait été fort courtoise, mais avait ensuite eu quelque différend avec la magicienne. Le chef se leva donc plus pour la rejoindre :

« Tiens donc ! Adeline, c'est bien cela ? Excusez-moi, j'ai mis du temps à vous remettre. Mais maintenant, je me souviens bien de vous ! Puis-je m'asseoir ? »

M.Anew s'étonna assez du changement d'apparence de la femme. Dans son souvenir, elle avait une attitude beaucoup plus « classique », et en y songeant c'était sûrement ça qui lui avait posé quelque difficulté à la reconnaître. Là, elle semblait parfaitement accordée à la mode locale, et cela lui seyait assez. L'homme se dit alors qu'il pourrait en profiter pour lui soutirer des informations et des conseils pour avoir l'air plus moderne et avant-gardiste, un peu comme elle. Il est vrai que son accoutrement lui donnait une allure étrangement plus jeune, ou du moins dynamique. Mais il savait aussi qu'elle avait certainement l'intention de lui faire part de certaines choses ou de lui demander un service, ou autre. Dans sa carrière, il avait rencontré de nombreuses personnes et rares sont celles qui ont tenu jusque-là une conversation parfaitement innocente avec lui...

Le chef de la Région Industrielle semblait totalement perdu, ce qui arrangeait Éléonore. Il serait surement plus facile à convaincre dans cet état.

"Hmm... C'est Éléonore à vrai dire. Éléonore Meredice, commerçante de la région médiévale. Je suis ravie de vous revoir M.Anew."

Même si elle était vexée que M.Anew ait oublié son nom, elle afficha un sourire chaleureux (chose rare venant d'elle). Il faut dire qu'elle était soulagée d'avoir enfin rencontré quelqu'un de censé dans cette ville, d'autant plus qu'elle avait fait tout ce cirque pour lui.

"Bien évidement que vous pouvez vous asseoir! Laissez-moi d'ailleurs vous inviter!"

"Garçon!" lança-t-elle au serveur, "Prenez la commande de ce gentleman je vous prie."

Elle observa le politicien quelques instants. Pour quelle(s) raison(s) avait-il bien pu vouloir venir ici? Lui l'homme responsable et mûr? Cette réflexion lui fit se demander l'âge que son interlocuteur pouvait bien avoir... Il avait l'air fatigué et quelques rides parsemaient son visage... Mais son regard semblait encore jeune et il n'avait pas la posture bossue et les joues tombantes qu'ont les hommes âgés... Ce M.Anew était décidément un homme étrange...

Ah la région moderne ! C’était la première fois que Diane s’y rendait non pas que ce soit si étrange qu’elle ait repéré des indices sur l’Inquisition dans cet région, après tout l’Inquisition était partout ! De plus le s habitant de la région moderne sont très adepte de les outils technologique et de ce fait certains ne considère pas la magie tel qu’elle est, c’est à dire tel qu’un art mais aussi une science, mais la considère plutôt comme une force illogique et sans contrôle. Enfin heureusement tout n’étais pas comme ça et du fait de leur côté loufoque une bonne partie de cette population aimais la magie qui leur vendait du rêve. Bref c’était sans particulière inquiétude dût à la peur de se faire agresser par un groupe d’Inquisiteur en pleine rue, ce qui aurai pût avoir lieu dans région médiévale, que Diane Lune se rendit dans ce territoire. Le voyage fut plutôt agréable et rapide vu qu’elle utilisa ces pouvoir afin de diriger le vent dans la bonne direction. Une fois débarqué elle entreprit d’opter pour le chemin le plus long menant à la capitale puisque celui-ci était bordé de fleur toute particulière à cet région et que Diane n’avait jamais, ou très rarement, eu l’occasion de voir encore moins d’étudier. Une fois cette balade fleuries terminer elle arriva à Electrotown et resta plusieurs fois ébahit devant cette ville semblant provenir d’une autre planète elle même situé dans une dimension parallèle. Elle resta ébahit par ce festival de couleur si brillante qu’elle faisait mal aux yeux, les yeux des habitant de cette ville était d’ailleurs pour le moins étonnants avec de formes mouvantes et changeant de couleur en leur sein. C’est seulement quand elle se fit négligemment poussé par une gamin ressemblant à une poupée vaudou tant il avait de piques sur la tête qu’elle repris ses esprit et se mit à la recherche de son informateur qu’elle devait retrouver dans un des café de la ville. Elle pris un certain temps à l’atteindre étant constamment arrêter par des gens voulant à tout pris la photographier avec leur étrange appareils dont les habitants de cette région ne se séparait jamais, il semblait régir leur vie et si par malheur il arrivait à cet objet de se casser certains des propriétaires semblaient sur le point de défaillir. Ainsi son chemin jusqu’à ce café fut semé d’obstacle consistant en de jeune gens voulant à tout pris immortaliser son style super «Kawaii » et son «Look?» vraiment trop «Cool ? Cold ? ». Miraculeusement elle n’arriva pas en retard à son rendez-vous elle eu même quelque minutes d’avance, heureusement qu’elle avait prévu une grande marge de retard. Elle s’assit donc à la terrasse et demanda une thé au serveur, c’est alors qu’elle aperçut dénotant de la foule au cheveux coloré un haute forme bien particulier qu’il lui rappelait quelque chose… Mais oui ! C’était celui du chez de la région des Lumière et de l’Industrie mais que pouvait bien faire cet homme ici ?dans une région ou il semblait si peu à sa place ?! Discrètement elle quitta sa place pour voir face à qui l’homme s’asseyait et c’est alors que foudroyé d’horreur elle vit l’ignoble, la malfaisante inquisitrice contre laquelle Diana avait déjà mené plusieurs combat, Eléonore Meredice !

« Hmm... C'est Éléonore à vrai dire. Éléonore Meredice, commerçante de la région médiévale. Je suis ravie de vous revoir M.Anew. »

L'homme éprouva un triste sentiment à l'idée de paraître gâteux suite à cette confusion. Ce n'était qu'un prénom après tout, mais ce sont souvent les détails de ce genre qui provoquent la suspicion chez les gens. Déjà vieilli physiquement, il ne voulait pas montrer une quelconque impression de sénilité. À vrai dire, il n'avait même pas encore la quarantaine, mais les papiers et les formulaires sont bien plus trompeurs que les heures qui passent ; vous pouvez y plonger le nez à tel point que vous n'en ressortirez que vidé de toute force. Car l'administration dépasse toute notion d'espace et de temps : elle remplit votre bureau de paperasse jusqu'à la tringle des rideaux, puis dans l'instant elle semble avoir tout fait disparaître par la magie de la voie postale, mais il s'est en fait écoulé une semaine sans que personne ne s'en soit rendu compte. Et Édouard mettait au défi n'importe quel être de résister aux épreuves administratives, même les êtres surhumains, magiques, immortels, éternels, et même donc les divinités ! Qui vous dit qu'un dieu ne doit pas répondre à des requêtes, signer des plis et craindre les dates butoir ? Le dieu de l'administration lui-même pourrait bien s'être pris à son propre jeu ! Et c'est peut-être même à cause de l'administration que l'Esprit de la Terre a perdu son sang-froid et que la Terre a disparu...

« Moi de même. Veuillez me pardonner pour cette erreur, cependant Adeline est un prénom que vous porteriez à merveille ! »

Meredice ordonna au garçon de prendre la commande d'Édouard. Celui-ci se contenta d'un café bien serré en ne manquant pas de remercier celle qui l'invitait. Elle paraissait bien courtoise pour une médiévale, et cela augurait pour lui une demande de taille.

« Alors, Mlle Meredice, vous aviez certainement une raison de me faire appeler. Et cela tombe à pic, pour ainsi dire, car j'ai moi aussi à parler avec vous, dans le cadre de ma visite régionale pour l'innovation de l'ouverture à la... Ou plutôt, la région visitale de... L'innovante région des... Enfin, dans le cadre de ma mission du jour. Car si je suis venu ici, c'est bien pour un motif professionnel. »

Anew regarda son interlocutrice droit dans les yeux pour y chercher la trace du moindre doute à ce sujet. Mais il ne lui sembla pas voir d'étincelle rebelle dans ce regard froid. Si tant est que sa vue eût pu lui permettre d'y distinguer quoi que ce soit... Mais c'était plus au niveau de l'odorat que le chef des Lumières et de l'Industrie se sentait dérangé. Non pas au niveau de l'odorat, en fait, mais du nez. Son nez remuait. Il trépignait. Quelque chose d'étrange s'y était logé. Ou alors... c'est quelqu'un qui se trouvait non loin. Quelqu'un de très particulier. De ces personnes-là qui peuvent inquiéter son nez à distance. Les sorciers.
Ni une ni deux, Édouard Anew plongea sa main dans la petite poche de son pantalon normalement réservée aux montres à gousset (cette fois il l'avait portée au veston). Il en sortit un minuscule pilulier duquel il prit une gélule qu'il avala. Son allergie à la sorcellerie était si caractéristique qu'il n'avait pas tardé à identifier sa manifestation. Maintenant qu'il avait pris ce médicament, il n'avait plus à la redouter. Mais il voulait savoir qui venait de provoquer cette réaction chez lui, d'autant plus qu'il était presque sûr que cette Éléonore Meredice appartenait à l'ordre de l'Inquisition. Il parcouru donc discrètement les alentours du regard, avant de s'arrêter sur un individu. C'était Mlle Lune. Il avait retenu ce nom peu anodin. Seulement, était-il judicieux de faire remarquer sa présence à sa compagne de table ? Tant pis. Cette situation se répétait étrangement, et il devait y avoir une raison. L'homme inclina presque imperceptiblement la tête :

« Mlle Lune, c'est donc vous ! »

Eléonore réfréna tout sourire lorsque Anew évoqua le prétexte qu'il avait trouvé pour sa petite escapade en région moderne. Elle allait répondre mais l'attitude de l'homme l'arrêta. Il semblait gêné par quelque chose et pris un étrange cachet...

"Mlle Lune, c'est donc vous."

Lune? LUNE? DIANE LUNE? Cette jeune sorcière aux allures enfantines? Eléonore n'aurait pas pu tomber sur pire. Elle réprima un soupire et se tourna vers la demoiselle. C'était bien elle. La peau pale, les cheveux sombre, un accoutrement grotesque et un air insouciant. La blonde retroussa légèrement sa jupe, de telle façon que la sorcière, mais pas M. Anew, puisse voir la pointe d'une dague noire dépasser. Ce n'était ni le lieu ni le moment pour ce battre mais il était important de montrer qu'elle pouvait se défendre en cas d'attaque.

Eléonore remis sa jupe en place tout en adressant un sourire aimable à la sorcière.
«Mlle Lune. Quel heureux hasard. Pourquoi ne pas vous joindre à nous? Vous devez bien avoir le temps pour un café? Ou... peut-être un chocolat pour vous? »

Quitte à avoir un ennemi dans les parages, autant l'avoir sous les yeux.

» Éléonore, tu aimes l'or? (PNJ - édouard anew, eléonore mérédice) [ABANDON]
» Combat entre Diane Lune(sorcière) et Eléonore Mérédice(inquisitrice), gagnante: Diane Lune
» Combat de Diane Lune(sorcière) contre Eléonore Mérédice(inquisitrice), gagnante: Eléonore Mérédice
» Présentation de Diane lune
» BON ANNIVERSAIRE ELÉONORE ! =)