Edouard et Jeff se rencontrent [FINI]

"Avec un s'il vous plait ça passerai mieux et je m’appelle Jeff et celui qui nous guidera jusqu'a vos terre c'est Jack et vous qui etes vous chef ?"

Édouard Anew fut un peu en colère face à un tel comportement de la part de "Jeff". Il ne voyait pas pourquoi il devrait faire preuve de courtoisie dans de tels cas de figure. C'est donc avec un ton naturellement courroucé qu'il répondit à l'homme :

"Votre conseil me va droit au cœur, c'est évident que côté politesse j'ai encore beaucoup à apprendre de vous... Quoi qu'il en soit, je suis enchanté, Jeff et Jack."

Le chef s'inclina en tenant son haut-de-forme, pour les saluer.

"Je me nomme Édouard Anew. C'est très aimable à vous de me prêter l'usage de votre bateau. Puis-je monter, s'il vous plaît ?"

Sa dernière formule de politesse fut à ce point étrange qu'il ne doutât point qu'on avait saisit son sens ironique et piquant. Il s'avança sur la bateau. Il était assez petit mais l'intérieur n'en était pas moins vaste.

Son arrogance commençait à me tapé sur les nerfs et je ne lui répondis pas lui tournant simplement le dos et aplat vers Jack qui était au gouvernail. Je lui murmura dans l'oreille.

- On va lui faire croire qu'on l'a perdu, il me tape sur les nerfs " monsieur le chef "

Jack hocha la tête et un sourire apparu sur son visage. Quand a moi je resta là où j'étais, le visage neutre et attendis que Mr Anew monte a bords avec ces sbires.

D'un pas léger, il s'était avancé dans le bateau. Désormais, le voyage pouvait débuter. Le chef s'assit sur un coin qui le permettait et s'apprêtait à partir, enfin. Édouard observa une dernière fois l'île. Finalement, il n'avait rien pu obtenir sur la Région Médiévale. Peut-être s'était-il adressé à la mauvaise personne, ou peut-être pas... Dans tous les cas, désormais, il voulait tout simplement s'en aller. Les gardes se positionnèrent, debout, à ses côtés. Ils étaient droits et Édouard tâchait lui aussi de garder une posture convenable. Un malaise s'était installé et notre homme voulait garder la tête droite, maintenant plus que jamais.


Il n'attendait plus que le signal du départ pour pouvoir observer l'eau défiler sous ses yeux. En espérant que dans celle-ci ne se trouvât point son corps, flottant parmi les remous de la mer, comme un pauvre imprudent qui aurait pris leçon de s'aventurer trop loin dans les risques de fréquentations malencontreuses...

On navigua quelques instants. Puis j'allais vers Mr Anew et lui dis.

- On dirait que Jack nous a perdu, vous avez prévu des ressources ?

Je voulais me payé sa tête. Je savais que Jack tourné en rond depuis quelques temps car je lui avais demander. Je regardais sa réaction en essayant de rester le plus neutre possible.

Édouard Anew reçu quelques instants après une nouvelle déstabilisante: Jeff lui annonçait que son collègue avait perdu le bateau. Le chef avait déjà remarqué que celui-ci tournait en rond depuis un bon moment, commençant tout juste à se poser des questions. Désormais, il était bien fixé: ils s'étaient perdu. Pour couronner le tout, Jeff lui demanda s'il avait des ressources, signe que cette perte allait être plus porteuse de conséquences qu'il ne l'avait espéré.

"Vous... Hum."

Notre chef pris une pause avant de s'exprimer, déterminé à garder son calme et à ne pas céder à la panique. Il avait déjà eu assez d'ennuis...

"Nous sommes perdus. Je... L'erreur est humaine. La plaisance en mer peut s'allonger sans soucis si on aime bien cela, mais... savez-vous combien de temps nous risquons de rester ici ? J'ai dû libérer ma journée pour venir sur cette île, mais je ne tiens pas à y rester tout une vie..."

Édouard remua sur sa chaise, l'air perplexe. Il commençait à angoisser petit à petit, réalisant qu'il pouvait à tout moment avoir une panne ou quoi que ce soit, et que surtout s'il n'y avait pas de ressources à bord, cela serait assez ennuyeux. Il avait de plus un rendez-vous assez pressé avec l'Agence des Lumières de la Protection des Rats de Laboratoires (ALPRL), qu'il avait déjà mis de nombreuses fois à plus tard. Seulement, il ne voulait pas importuner le capitaine du navire. Jeff semblait de plus totalement décontracté, ce qui lui faisait un drôle d'effet. C'était presque comme s'il était content d'importuner M.Anew...

"Je vous en prie, essayez de régler ce problème dans les meilleurs délais, je saurais vous en remercier."

Édouard s'éclaircit la gorge en regardant la mer, si plate, à l'horizon. Peut-être arriverait-il à se repérer ?

Un sourire apparus sur mon visage, ce qui était rare chez moi, mais là vu la réaction de ce soit disant chef je ne pouvais que sourire. J'allais ensuite voir Jack et lui fis signe pour qu'il reprenne la route normalement. On l'avait fait assez tourner en bourique comme ça. Quelques chose m'intrigué tout de même chez ce monsieur Anew, comment pouvait il être un chef avec si peu de courage ? Il paniquait facilement et ça c'était vu juste à l'instant même ou je lui avais dis qu'on était en train de ce perdre et au lieu de prendre les devants comme un véritable chef il a préféré que quelqu'un d'autre le fasse à sa place. Je restais là, à le fixer en me posant toute ses questions.

Édouard regarda Jeff se diriger vers le "commandant de bord". Il lui susurra deux mots qui eurent pour effet de faire changer radicalement la direction du bateau. Édouard se demanda le sens de cela, puis vit se rasseoir l'homme. Celui-ci fixa le chef avec un air interrogateur mais aussi jugeant. M.Anew remua sur son siège et releva la tête tout en ne lâchant pas, lui aussi, des yeux Jeff. Il se doutait de ce qu'il pouvait penser. Il se disait sûrement que Édouard était un chef trouillard, qui avait des réaction fort peu dignes d'un chef. Mais M.Anew ne voyait pas sa profession comme ceci, et tenu à lui dire:

"Vous savez, monsieur Jeff, je sais voir votre air presque moqueur. Sachez que, pour moi aussi, un chef se doit d'être courageux, je n'en doute point. Mais n'y a-t-il donc point plusieurs façons de faire preuve de courage ?"

Le chef ajusta son haut-de-forme et se leva pour continuer sa leçon.

"Je suis venu jusque sur cette île sordide pour le bien de la diplomatie et de la région. Cette initiative n'aurait su avoir lieu sans avoir pour conséquences un tant sois peu de peur et d’appréhension. Vous qui vivez là depuis un certain temps, vous ne pouvez le concevoir. Mais moi, inconnu à cette terre, je reste un homme comme les autres qui peut avoir peur, ou douter. Savez-vous au moins d'où je viens ? J'ai vécu dans la misère et je me suis battu chaque jour pour en arriver ou je suis. J'ai vécu des étapes bien plus difficiles que beaucoup d'entre vous. Le courage et le sang-froid, pour moi, ne se résument pas au nombre de frissons que l'on a dans un bateau qui se perd. Pour moi, tout cela se voit intérieurement, dans l'esprit de chacun. Cela n'a rien de physique, mais tout de moral. Un homme de courage est un homme qui a un psychique hors-du-commun, ce n'est pas un homme qui pense pouvoir échapper au danger, aux bandits ou aux accidents. Voilà ma vision du courage. Je ne prétend en rien être courageux, mais résumer cette notion à rester calme en toute situation, sans éprouver la moindre peur n'est pas très juste. Pour moi, ceci relève plus de la folie que du mérite."

Édouard marqua une pause, puis se rassit après avoir aperçu la terre ferme à l'horizon. C'était la Région Médiévale, il faudrait donc un certain moment avant d'atteindre celle des Lumières et de l'Industrie. Cependant, Édouard n'avait pas crainte et savait que, qu'importe quand, ils y seraient à un moment ou à un autre.