Enfin arrivé (Pv Lucas / Elisabeth)

J'arrivais au but de mon voyage, mes jambes devenaient faibles mais je n’étais pas mort grâce à la gentillesse de quelques personnes.

Mes paupières étaient si lourde qu'il était difficile de ne pas les fermés, tenant mon ami de de toujours, nounours, contre moi j'arrivais pile devant la frontière ou quelques hommes parlaient dans leur coin, le débat semblait agité et rien n'aurait pu les distraire on aurais dis. Encore un pas et mes jambes pliaient, un sourire et des larmes d'émotion coulant sur mon visage. Je les essuyaient d'un revers de manche.

Le voyage avait bien laisser sa marque, ma peau était encore plus pâle qu'à l'habitude laissant ressortir la moindre blessure ou crasse dessus, mes joues s'étaient, pas trop profondément, creusés et mes cheveux n'avaient plus aucun sens. J'avais toujours l'air aussi fatigué.

J’étais heureux, mais ce n’étais toujours pas finit, il fallait se relever, ce que je faisais avec difficulté avant de retomber quelques mètres plus loin sur une dame.

-P-pardon .....

Je me relevais à nouveau.

Il était temps de prendre une courte retraite, le temps de se remettre les idées en places. Au sein de la région médiévale, Elisabeth s'était heurtée pour la première fois au géant d'acier que représentait Asgard ; aucun des deux ne gardait un bon souvenir de leur entrevue. Mais quel pouvoir ! La rencontre de leurs sortilèges avait été impressionnante, la jeune fille devait l'avouer. Un rival de plus à abattre sur la liste des gêneurs potentiels, et quel rival ! Quel rival ! Après s'être occupée de l'Illusionniste, c'était donc à un manipulateur qu'elle allait devoir mener la vie rude. Un "pousseur", comme il se nommait lui-même.

Mais rien ne pressait, elle avait encore toute la vie pour revenir titiller l'avocat. Pour l'heure, quelques semaines de réflexion dans la propriété de ses parents n'allaient pas lui faire de mal, en plus de lui permettre de rassembler les indices qu'elle avait en sa possession ; la traque de l'Illusionniste lui donnait du fil à retorde.

En attendant, l'inquisitrice était forcée d'éviter de Train d'Espoir et de passer la frontière plus anonymement, histoire d'éviter tout remous du côté de la justice médiévale. Bien qu'en statu quo, la situation ne demandait qu'à se détériorer, pas la peine d'envenimer les choses quand Elisabeth avait la possibilité de passer inaperçu. De disparaître un peu. C'est pourquoi elle avait entrepris le voyage d'abord en fiacre, puis à pieds à travers bois. Le mur passé, on l'avait lâchée plus loin sur la frontière en lui promettant une voiture sans tarder - ça pouvait être dans deux heures comme dans mille ans. La jeune aristocrate attendait donc debout au bord de la route, les mains croisées dans le dos, le visage figé. Une petite statue en long manteau des Lumières, sans valise ni malle.

Soudain, un garçonnet lui tomba dessus littéralement, trébuchant sur elle d'épuisement. Après un instant de surprise muette, la bouche entrouverte, Elisabeth secoua la tête et empoigna le petit par l'épaule pour le remettre debout. Elle ne l'avait ni vu, ni entendu venir. Une fois relevé, il devait faire sa taille, mais il était maigre et assez gringalet. Quel genre de garçon pouvait bien se tuer à la marche tout seul sur une frontière ?

Ne t'excuse pas, tu as l'air mal en point, fit-elle après qu'il ait lâché un "pardon" hésitant. Comment t'es-tu mis dans cet état ?

Une tignasse violette mal coiffée, des cernes comme des coquards sous les yeux, des habits décidément peu habituels, le petit n'était pas banal. Il ne ressemblait pas à un vagabond, cependant. Alors ? Elisabeth le dévisagea avec froideur quelques instants avant de héler les deux gardes frontières d'une voix autoritaire, tenant toujours le nouvel arrivant par l'épaule.

Il y a un petit épuisé ici ! Vous auriez à manger pour lui ?

Je regardais la femme, elle était très belle. Alors qu'elle m'aidait à me relever je put voir sa coiffe sophistiquée ainsi que sa robe extravagante. Elle semblait assez indiferente alors qu'elle me demandait comment j'avais pu arriver dans cet état puis demanda à deux gardes de me donner à manger, n'ayant pas grand-chose sur eux ils me donnèrent un biscuit qu'ils avaient dans la poche, je me jetais presque dessus pour manger, une fois fini je les regardais.

-Heu .. merci

Je regardais de nouveau la jeune aristocrate

-merci de vous inquieter pour moi .... ça fait longtemps que je marches pour arriver jusqu'ici ... mais je vais bien, je suis juste un peu fatigué..... tout ce qui compte c'est que je sois enfin arrivé

Je serrai mon nounours contre moi en souriant, mon visage plein de joie en regardant la ville derrière.

-Ho! heu... je m'apelles Lucas sinon

Affamé, le garçon se jeta sur le biscuit que les gardes lui tendirent et le dévora avec passion, comme si c'était le premier depuis un moment. Improbable. Elisabeth détourna les yeux tandis qu'il se rassasiait et reporta son regard sur la route, se rendant compte qu'elle pouvait apercevoir la ville au loin. Les lumières ! Les hauts bâtiments en acier et en verre, l'architecture aérienne et les épais nuages de vapeur grise, les reflets cuivrés des structures métalliques. Tout cela respirait la modernité. Après l'architecture lourde et pataude de la région médiévale, retrouver un peu de la splendeur écrasante de sa ville natale était grisant. Recroisant ses mains dans le dos, la jeune fille se hissa sur la pointe des pieds pour en voir un peu plus, puis redescendit lentement et tourna la tête vers le jeune garçon. Il avait fini de manger et remerciait les gardes-frontière.

À son tour, il la regarda et la remercia, expliquant qu'il marchait depuis longtemps - mais pas pourquoi. Malgré son état et celui de ses habits, il disait aller bien. Le fait d'être "enfin arrivé" semblait le ravir, Elisabeth le vit sourire derrière le gros ours en peluche qu'il serrait contre son torse. Elle lui rendit son sourire, lui repondit poliment et se détourna ; son attention se reporta sur la route et le véhicule qui devait bientôt arriver, ses traits retrouvèrent leur inexpressivité. Elle s'apprêtait à oublier l'événement quand le garçon s'adressa à elle une fois de plus de sa voix encore teintée de joie, le sourire aux lèvre.

-Ho ! heu...je m'appelles Lucas sinon

- Lucas, très bien, fit-elle distraitement. Lucas.
Le regard dans le vide, elle resta muette quelques longues secondes, puis se rendit compte du début de conversation que le garçon lançait.
- Elisabeth. De la maison Stievenart, la branche de l'Industrie. D'où viens-tu, toi ? Tu ne ressembles pas aux jeunes des Lumières ni à ceux de la région médiévale, mais...Un sourire en coin apparut sur les lèvres de la jeune aristocrate, amusé mais loin d'être malveillant. Si je puis me permettre, tu ne ressemble pas à grand monde en Espoir. Alors ?

Pendant que le garçon répondait, un vague écho de moteur résonna entre les arbres, encore loin. Vu la fréquentation de la route, il y avait de grandes chances que ce soir ce qu'Elisabeth attendait.

- Dis-moi, Lucas, où dois-tu te rendre ? Je pense pouvoir t'éviter un peu de marche...peut-être.

Elle semblait beaucoup aimer la ville aussi, j'en venais presque à me demander si elle venait d'ici jusqu'à ce qu'elle se présentât comme "De la maison Stievenart, la branche de l'Industrie." avant de me demander ma région d'origine.

-Et bien je viens de la région médiévale mais j'ai essayer de m'habiller de façon plus moderne pour mieux m’intégrer ici, répondais-je alors qu'un vrombissement étouffait à moitié ma voix.

Puis la belle dame me proposât de l'aide pour me rendre ou je voulais. je souris un peu plus.

-Et bien pour l'instant j'aimerais bien trouver un endroit pour me reposer un peu .... Et j'aimerais rencontrer Monsieur Edouard Anew aussi mais je ne veux pas m'effondrer pendant que je suis devant lui...

Le soleil arrivait doucement vers le bout du monde, il allait disparaître derrière l'horizon dans quelques heures et je ne voulais pas encore rester dehors cette nuit. Combien de fois j'avais dû dormir sur de l'herbe ou des pavés depuis le début de mon voyage? Trop pour moi.

-Alors, vous voulez bien m'aider?

Le garçon était de la région médiévale. Il fallait s'y attendre vu l'emplacement de la frontière près de laquelle ils se tenaient tous deux, mais un éclair de mépris claqua dans l'esprit d'Elisabeth, qu'elle étouffa aussitôt ; le jeune Lucas n'avait pas besoin de connaître le ressentiment qu'elle éprouvait vis à vis de ses pairs. Et de leurs moeurs arriérés, et de leur science sous développée, et de leurs tribunaux inefficaces, et de leurs machines branlantes, et des matériaux hideux qu'ils utilisaient pour bâtir leurs villes, et...La jeune fille sourit poliment.

- Belle région, on y trouve encore des paysages vierges à couper le souffle. C'est ce qu'il nous manque par ici, nos machines sont gourmandes en ressources et la nature en prend un coup. Enfin ! C'est un mal nécessaire, je présume.

La jeune fille ponctua ses paroles d'un rire cristallin, puis se tut pour laisser le garçon répondre à sa question précédente. Il cherchait simplement un endroit pour dormir, était-il seul au point de n'avoir personne sur qui compter ici ? Pas un parent, pas un tuteur ? Et que venait faire Anew dans tout cela ? Étrange. Étrange garçon aux cheveux violet et à l'ours pirate.

- Pour se reposer, un lit serait un bon début, plaisanta-t-elle sans laisser transparaître son trouble. Je peux te conduire à la ville, il y a des hôtels à tous les coins de rue. As-tu au moins de quoi te payer une chambre ?

Elisabeth en doutait, mais elle le laissa répondre. Quand il eut fini, elle hocha la tête et jeta un oeil du côté de la route. Le vrombissement s'intensifiait. Quelle était la portée du bruit que pouvait produire un moteur à charbon ? Après un si long moment passé parmi les hennissements et les voiture attelées, la jeune fille avait du mal à se souvenir.

- Oh mais, j'y pense ! Ce ne sont pas les lits qui manquent chez mes parents, ils ont l'habitude de recevoir. Et je pense qu'ils seront ravis de voir que leur fille s'est trouvée un camarade ! Ils se sont toujours inquiétés de mon penchant...solitaire, fit Elisabeth avec un clin d'oeil. Quant à rencontrer Anew, peut-être pourront-ils faire quelque chose pour toi, même si je crois me souvenir que nos maisons sont en froid.

Pourquoi diable Lucas voulait-il rencontrer ce grand guindé d'Anew ? Il n'était pas donné à tout le monde de s'entretenir avec le Chef de la région. Elisabeth plissa les yeux, le regard inquisiteur. Il n'était pas dans sa nature d'être généreuse, mais embarquer le garçon avec elle pour les Lumières pouvait se révéler intéressant ; qui sait les surprises qu'il lui réservait encore - elle était sûre que le jeune garçon en avait encore un certain nombre en stock. Encore fallait-il qu'il accepte, cependant.

Je me retenais après sa première phrase de répliquer, la région médiévale n’était pas superbe, ni même particulièrement belle: les inégalités y sont frappantes, les jugements inégaux et les punissements  barbares, il y règne un constant snobisme et les parents noble pour la plupart connaissent à peine leurs enfants. Non: ce n'était pas une belle région.

Elle me proposât de me mener à un hôtel pour que j'y dorme, me demandant si j'avais de quoi payer, je regardais mon sac s'étant allégé pendant le voyage.

-Je ne sais pas trop, il me restes un peu d'argent mais pas assez pour un hôtel je crois.

A ma grande joie, juste après, elle m’invitât à dormir chez elle, me disant même qu'elle pourrait m'aider pour rencontrer le chef des Lumières! Mes yeux pétillaient, j'étais très content.  

-Ce serait très gentil! Vous êtes géniale

Je lui donnais un bon sourire juste après. Je me sentais encore bien fatigué et une opportunité comme ça était une vrais chance.  

Ce vrombissement commençait vraiment à me casser les oreilles! Mais qu'est-ce que c'est ?!

Le garçon avait l'air tellement heureux ! c'était vraiment amusant à voir. Ses yeux s'étaient remplis d'étincelles à l'instant même où Elisabeth avait évoqué la possibilité de l'héberger et il l'avait gratifiée de son grand sourire une fois de plus, puis l'avait remerciée chaudement. Ce Lucas avait l'air d'une gentillesse sans nom, cela faisait longtemps qu'Elisabeth n'avait pas été confrontée à ce genre d'individus.

- Je t'en prie, répondit-elle. Mais ne me remercie pas trop vite, Lucas, les hautes sphères de l'Industrie ne sont pas toujours ce que l'on croit...tu es prévenu. Enfin ! Tu verras par toi même.
Pour une fois, Elisabeth avait été parfaitement honnête. Ce garçon lâché seul dans le monde mondain des nobles Industriels, c'était de la pure folie - elle aurait presque été tenté de dire qu'il avait eu de la chance de tomber sur elle et pas un autre...mais tomber sur la jeune fille ne relevait jamais de la chance. Elle ne savait pas combien de temps il comptait séjourner dans cette partie d'Espoir, mais il n'allait pas s'en sortir sans personne à ses côtés, ou elle n'était plus une Stievenart.

Qu'allait-elle bien pouvoir en faire, d'ailleurs ? Le recueillir n'avait aucun intérêt sinon celui d'être un divertissement inattendu, elle aurait tout aussi bien pu le jeter comme elle l'avait fait avec tant d'autres. Mais le garçon n'était pas commun. Elle ne savait pas encore pourquoi, il avait retenu son attention ; son apparence étrange, son apparition soudaine, son attitude perchée, allez savoir. Le fait était que la jeune aristocrate s'était engagée à lui fournir un lit et qu'elle tiendrait parole. La première chose qu'elle ferait serait sans doute de percer un minimum le mystère qui l'entourait, ça promettait d'être un jeu intéressant.

Le vrombissement s'amplifia soudain et des phares apparurent entre les arbres, aveuglant la jeune fille dont les yeux commençaient à s'habituer à la semi-obscurité du couchant. Elle sourit, devinant que le véhicule qui lui était destiné était enfin arrivé ; elle connaissait ce moteur bruyant, il appartenait à une vielle machine qui tenait presque de la collection. Avant que la voiture ne s'arrête, l'inquisitrice sortit rapidement un mouchoir de sa poche et le tendit à Lucas.

- Débarbouille-toi un peu le visage, Victor est particulièrement pointilleux sur l'état des sièges. Elisabeth adressa un clin d'oeil au garçon. Tu n'entreras jamais dans cet état.

La lumière crue des deux phares se rapprocha et Elisabeth dut se protéger les yeux, distinguant le véhicule qui arrivait entre ses paupières mi-closes. Quelques secondes plus tard, la voiture s'arrêta à leur niveau et les phares s'éteignirent progressivement tandis qu'un grand bonhomme maigrelet descendait de la place conducteur. Un uniforme élégant sur le dos, le front barré d'une casquette à visière laquée, le chauffeur avait de l'allure, malgré sa carrure étonnante. Il ne rendit cependant pas son sourire à Elisabeth Lorsqu'elle le salua, adoptant une attitude crispée dès qu'elle commença à s'adresser à lui.

- Victor ! Seigneur, vous vous êtes fait attendre cette-fois ci, j'ai eu le temps de me faire un ami.

- Mademoiselle, la salua-t-il. Un...?
Il se tourna vers Lucas et le dévisagea quelques instants, l'air seulement à moitié convaincu.
- Oh. Félicitations, Elisabeth. Puis, il s'adressa à Lucas. Comment t'appelles-tu ?

Elisabeth me tendis un mouchoir avec lequel je retirais la saleté de mon visage, laissant une une couche de saleté sur celui-ci. Apparemment "Victor" n'aimait pas la saleté, j'attendais de le voir ce fameux Victor.

La voiture arriva, tout d'abord j'ai eu peur, chez moi les chevaux sont les piliers de la locomotion alors voir pour la première foi une voiture c'est impressionnant. Je couvrais mes yeux en serrant les dents. J'allais me mettre derrière ma nouvelle guide dans ce monde comme une bonne source d'ombre. Cela aurais pû être pris comme de la timidité tant je semblais me cacher de l'homme.

Je regardais des yeux plissés ce que je voyais comme une grande silhouette maigre tel un monstre.

-Vous êtes Victor? Moi c'est Lucas.... c'est normal si vous êtes aussi grand?

Je me posais la question d'autant plus que la taille moyenne chez moi était plus petite qu'ici, me voilà donc au pays des géants, comique.

-Tout le monde est un peu grand ici... Non nounours?

Je regardais un peu mon nounours, plissant toujours les yeux, j'avais beaucoup de mal à m'habituer à cette lumière.

- .... c'est normal si vous êtes aussi grand?

Elisabeth ne s'attendait pas à la question et pouffa intérieurement, un sourire narquois sur les lèvres. Cela faisait un bout de temps qu'elle n'avait pas vu Victor comme quelqu'un de "grand". Mais il était vrai qu'il avait une allure un peu spéciale, et sa maigreur n'aidait pas.

- Victor t'expliquera en route, fit-elle alors que le chauffeur lui ouvrait la porte de la voiture. Victor, Lucas vient avec nous.

- Pardon, mademoiselle, mais vos parent m'ont bien indiqué que vous seriez la seule passagère.

- Voyons, mon bon, vous n'êtes au services de mes parents que pour quelques années encore. Après cela, c'est moi qui donnerai les ordres. Habituez vous-y.

Victor serra les lèvres mais ne répliqua pas, désignant la porte du véhicule au gamin dont sa jeune maîtresse s'était entichée. Pauvre gosse. Il était sale malgré un débarbouillage express au mouchoir de poche, maigre et pâle au possible. L'homme soupira et claqua la portière derrière le garçon, puis se mit au volant et s'affaira à faire démarrer sa voiture à l'aide de différents leviers - non sans bruit. Quand le moteur se mit à vrombir de manière à peu près satisfaisante, il écrasa la pédale qui faisait office d'accélérateur ; la voiture s'ébranla, effectua un demi-tour et s'élança vers la ville qui s'allumait au loin.

- Vos parents risquent d'être surpris, la prévit-il.

- Au diable mes parents. Quand je serai en âge d'hériter...la jeune fille s'interrompit. Peu importe. Je suis sûre qu'ils comprendront.

Le regard de Victor s'assombrit sous sa visière. Dieu savait quels projets ignobles cette gamine avait pour ses parents, mais il priait pour qu'on ait la bonne idée de l'enfermer avant.

Spoiler:

J'entrais dans la grande voiture qui partait avec grand bruit. Pour moi la vitesse et le fait qu'elle ne soit pas tirée par des chevaux lui donnait des airs de manèges. Je regardais le paysages dehors avec des étoiles dans les yeux tout en collant ma tête à la vitre froide.

Alors que quelques passants ignorait la grimace que me donnait l'air écraser par la vitre, celle-ci s'embruma par mon souffle. Je me décollais donc, laissant une marque, et regardais la belle femme des lumières dont la discutions avec le géant n’importait peu. J'avais juste saisis que l'homme était le domestique de ses parents dont elle allait hérité. Je regardais les contours de la voiture.


-Dites, comment ça marche? C'est marrant comme machin.


Je commençais à regarder un peu partout voir à me lever de mon siège pour mieux voir et toucher le plafond. Le probleme etant que je ne suis pas très doué et que lors d'un virage je finis par tomber sur la dame. Me cognant la tête sur ses jambes.

Spoiler:

Vu la tête que tirait Victor, la conversation n'irait pas plus loin. Les lèvres pincées, le chauffeur conduisait avec application pour ne pas bousculer ses deux jeunes passagers ; à ses mains gantées serrées sur le guidon, Elisabeth devinait que ses demi-révélations l'avaient mis mal à l'aise. Le contraire aurait été étonnant. Bah, ce n'était pas comme s'il risquait d'aller répéter quoi que ce soit. Comme tous les proches de la jeune aristocrate, il savait que lui nuire n'était jamais sans répercussion.

- Dites, comment ça marche ? Demanda Lucas alors qu'ils gagnaient la ville. C'est marrant comme machin.

- C'est une voiture à moteur, commença Elisabeth pour passer le temps. Le gros cylindre de cuivre à l'arrière est rempli d'eau, qui s'écoule par les deux tuyaux -à sa gauche et à sa droite. En dessous, il y a une cavité remplie de charbon en combustion, au-dessus duquel passe le tuyau de droite. Les mécanismes sont trop profonds pour que tu puisse le voir, mais le tuyau s'élargit un peu et forme une cuve circulaire en forme de ballon, dans laquelle l'eau chauffe et se transforme en vapeur. Puis elle continue sa route et va actionner les rouages qui font tourner les roues arrières. Victor manoeuvre le guidon, qui est relié aux deux roues avant, c'est comme ça qu'il contrôle la direction. Quant aux pédales à ses pieds (Victor leva la jambe quelques instants pour permettre à Lucas de jeter un coup d'oeil), elle servent à contrôler la vitesse de la voiture. Tout à gauche, c'est l'accélérateur, qui donne la première impulsion au moteur et influe sur le goulot du tuyau principal. Selon qu'il soit resserré ou non, la pression qu'exerce la vapeur sur les roues est plus ou moins importante, la vitesse également. Au milieu, c'est le régulateur. Pour éviter que l'acier ne chauffe trop ou se déforme sous la pression, Victor libère de l'eau froide qui régule la température des mécanismes -elle part de la gauche du gros cylindre. La pédale ouvre également plusieurs petites cheminées le long des tuyaux, qui évacuent une partie de la vapeur. À droite, enfin, c”est le frein, qui actionne le clapet des deux grandes cheminées principales et fait pression sur les roues. Toute la vapeur s”échappe par les cheminées -tu verras quand nous arriveront- et une pièce métallique entre en contact direct avec les roues pour les empêcher de continuer à tourner. Une fois la voiture arrêtée, on soulève le capot, puis on déverrouille la chambre à charbon et on la vide pour éviter que l”eau ne continue à être transformée en vapeur.

Elisabeth marqua une pause pour laisser le temps à Lucas de digérer les informations et s”étira, satisfaite de ne pas avoir été reprise par le chauffeur. C”est le moment que choisit le garçon pour perdre l”équilibre et s”effondrer sur elle la tête la première, son menton cognant douloureusement contre le genou de la jeune fille. Sans perdre de temps, elle l”attrapa par le col et lui colla le dos contre son siège, puis se frotta la jambe avec un sourire amer.

- C”est un vieux véhicule, d”ailleurs. Les nouveaux modèles sont équipés de ceintures qui servent à éviter ce genre de...désagréments. Ainsi que d”un moteur à pistons, le dernier bijou de nos inventeurs, mais...Elisabeth jeta un oeil à la vitre avant. Ce cours attendra, nous arrivons.

Dans un nuage de vapeur blanche, le véhicule s”arrêta devant un grand bâtiment élancé en brique, surplombé par trois coupoles de verre montées sur une structure métallique à la manière d”une grande volière. Les toits des étage intermédiaires étaient en ardoise grise, principalement, et un grand balcon se détachait de la façade à chaque rangée de fenêtres, orné d”un garde-fou en ferronnerie moderne. Haut d”une bonne trentaine de mètres et presque aussi large, l”immeuble familial avait de quoi faire la fierté de ses occupants.  

- Bienvenue chez moi, Lucas, fit Elisabeth en descendant de la voiture. Viens, Victor va nous ouvrir l”accès du personnel.

Au fond d”elle, Elisabeth fulminait de ne pas pouvoir faire une entrée princière par les portes principales, mais elle devait être discrète. Foutu avocat médiéval, un jour elle le coincerait et le regarderait brûler sur un bûcher de l”inquisition.

Enfin,  pour l”heure, il fallait s”occuper de son invité.

Je n'avais pas compris grand chose à l'explication donner par Eli' ... mais ça avait l'air cool toute ces histoires de vapeurs, de tuyaux, de pédales et tout ça.

Alors que mon menton avait été démolie par le genoux de la jeune femme celle-ci n'eu pas de meilleur idée que ne me prendre par le col et de me plaquer contre le siège sans plus de cérémonie. Cela m'aurais normalement fait vriller en tant normal, j'aurais montrer mes dents et hurler mais ... je ne sais pas si c'est la fatigue, le fait que je me sois mordu la langue ou mes faibles chances de survies sans elle mais quelque chose m’empêchait ce comportement.

Nous arrivions donc à la maison de ma futur hôte, une maison plus grande que la mienne. Je crois ne pas avoir vu quelque chose de si grand ... à part peut-être le château... et je me demandais combien de personne pouvaient y vivre, étais-ce bien nécessaire si c'était seulement une famille?

Elle me souhaita la bienvenue chez elle puis m'invita à entrer par la porte du personnel.... je commençais à douter de l'honnêteté de la femme, quel propriétaire rentre par une porte secondaire?

Pour le moment je ne disais rien mais la regardais d'un air louche et soupçonneux tout en suivant ses pas. Je prenais un bonbon en bouche.

(certaine baisse d'inspi à prédire. Je ne sais pas si j'arriverais à repondre encore longtemps (déjà mis en pause quelques rp)