La pomme, un fruit de rencontre [INACTIF]

Je me promenais sur le quai. Charlie et sa mère, Olga, sont en plein réaménagement de la maison. Je voulais les aider mais ils ont refusé et m'avaient dit qu'une personne qui sort de prison doit découvrir des choses. On ne me le redit pas deux fois et après les avoir remerciés, j'étais sorti précipitamment de la maison. J'avais couru pour la deuxième fois de ma vie et j'avais senti le vent fouetter mon visage. Quand je me suis arrêté j'étais arrivé sur le quai. J'avais repris mon souffle calmement et marchai le long du quai. Je m'assis alors au bord et regardai la mer. C'était un magnifique bleu et quand je plongeai mes yeux dedans, j'avais l'impression que je pouvais me noyer dans ses profondeurs. Je la regardai longtemps, très longtemps. Puis, je détournai le regard et vis les bateaux amarrés. L'un d'eux m'avait servi de transport pour m'emmener loin de cette prison. En y réfléchissant bien, je n'étais pas si malheureuse que ça. Là-bas, il y avait des amis et ici je me sens un peu perdu. Mais je suis sûr que si on me demandait de choisir ici ou là-bas, je choisirais ici sans hésiter. Ici, j'ai un avenir et de magnifique paysage à contempler. Les gens ici sont gentils et ne me jugent pas sur ma couleur de cheveux comme le faisaient ces imbéciles de gardes de prison. Ah, ils doivent bien rire maintenant que l'une de leurs prisonnières a disparu. S'ils fouillent ma cellule, ils découvriront de magnifiques dessins d'eux en train de se prendre un coup de bien dans l'arrière-train. Dommage, je ne verrai pas leurs têtes déconfites. Je me levai et reprit ma contemplation du port. Il y avait tellement de place pour accueillir, j'en suis sûr, deux douzaines de bateaux. Je vis des hommes débarquer de gros tonneaux en bois remplie de boules rouges, jaunes et vertes. Je m'approchai et apostai Un homme à la carrure massive.

-Dites-moi, monsieur qu'est-ce que c'est?

Il se mit à rire gorge déployé.

-Vous n'êtes pas sérieuse mademoiselle?

Il stoppa net de rire en voyant l'incompréhension et la curiosité sur mon visage. Il me tendit une des boules.

-Tenez, goutez-vous-m'en direz des nouvelles.

Je pris ce qui me tendait et croqua dedans. Mon visage s'illumina. Ce que j'avais dans ma bouche était délicieux.

-Ceci est une pomme. Mais dîtes moi, vous n'êtes pas d'ici?

-Chi Monchieur, j'avalai le morceau de pomme et repris, j'habite récemment dans une maison par loin du port. Mais c'est la première fois que j'entends, que je vois ou que je goûte à une pomme.

L'homme prit un grand morceau de chiffon et y déposa six belles pommes. Il en fit une sorte de sac et me la tendit. Je le remerciai et il retourna à ses occupations. Je marchai dans le port en finissant ma précieuse pomme. Je suis sûr que ce fruit me fera rencontrer beaucoup de monde.

Je jetai mon trognon de pomme dans ue poubelle prévue à cet effet quand une personne me fonça dedans. Je ne tombai pas car la poubelle m'avait retenue mais l'autre personne était par terre. Elle bredouilla quelques excuses puis:

« Mathilde ? »

Cette parole me surpris pendant quelques secondes. Je tendis ma main vers mon interlocutrice et la relevai. Je la dévisageai. Je l'avais vu quelque part, en prison. Comment oublier cette chevelure et ses yeux.

-Kate? Katelyna Soledad? Tu as réussi à t'échapper! C'est super!

Je pris mon amie dans mes bras et attendis que mes larmes sèches pour la libérer.

-Je suis super contente! Je me souviens, tu avais dit :" un jour je sortirai de cette foutue prison". Puis, je t'avais dit que j'allais le faire aussi. Je t'avais pris en admiration dès ce moment-là.

Je pris une pomme du sac improvisé et je lui tendis. Que de souvenir! C'est mon idole et j'admirai son courage et sa détermination. Je crois que c'est elle qui donne des coups de pied aux gardes qui m'embêtaient.

Kate avait l'air un peu embrouillée. D'après ce que je me souviens, elle était moins sentimental. Mais bon, sortir de prison sa change une personne. Elle me posa beaucoup de questions. Je vais lui répondre dans l'ordre même si ça fait un peu tarte.

-Je me souviens de ces gardes, de vrais abrutis! dis-je avec un petit rire. J'ai réussi à m'échapper grâce à un plan que j'ai établi pendant des mois. Je regardai environ l'heure de la relève de la porte de sortie et puis d'autres choses. J'habite chez des gens très gentils, Charlie et Olga. Je travaille avec Charlie en tant qu'inventeur. Et toi? Tu t'es échappé avec plus d'actions que de plans, je suppose. J'aimerai bien savoir quel métier fait notre chère aventurière? Et aussi où habites-tu?

Je regardai Kate avec attention. J'essayai de voir quelque chose de changer chez elle. Je ne vois rien à part qu'il n'y a plus le vieux vêtement de prison.

[HRP/: Désolé, pas beaucoup d'inspiration et n'arrive pas à développer:\HRP]

Kate est partie. Elle avait l'air bouleversé; Je pense qu'elle n'avait pas envie d'en parler. je ne vais rien dire et puis je ne peux rien faire pour l'aider. Tiens-la revoilà.

« Une baignade, ça t'dit ? »

Et la voilà disparut dans l'océan. J'attendis qu'elle remonte à la surface pour lancer:

-Elle est bonne? Et puis je n'ai pas de vêtement de rechange.

J'étais mal à l'aise.

-Euh, je ne sais pas nager... dis-je un peu honteuse. Je vais te regarder, je préfère rester là.

Je pense d'un côté qu'elle fait ça pour éviter que je lui pose des questions et que j'évite de voir son visage triste. Elle veut rester forte devant moi. Je le comprends. Puis d'un autre, elle veut peut-être s'amuser avec une ancienne amie de prison. Alors autant que la laisse expiait son chagrin avant de revenir. Je lui souris et la regardai nager à son grès.